Le syndicalisme CGT intérimaire prend ses racines au lendemain de Mai 68.
Le 3 octobre 1968, dans la foulée et l’enthousiasme des grandes luttes et conquêtes du moi de Mai, une vingtaine de travailleurs intérimaires décident de créer le Syndicat National des Salariés des Entreprises de Travail Temporaire CGT.
A cette époque, ils ne se doutaient pas de l’ampleur que prendrait 30 ans plus tard la précarité des emplois et l’expansion des entreprises de travail temporaire.
Ils ne pouvaient imaginer la place de notre organisation aujourd’hui, dans le mouvement social, pour défendre et améliorer le quotidien des salariés intérimaires et les luttes qu’ils développent pour le respect des droits et la lutte contre la précarité.
En s’affiliant à la CGT, ils ont épousé les objectifs et les repères revendicatifs utiles aux intérêts individuels et collectifs des salariés de l’intérim.
Les premières années furent semées d’embûches, de difficultés, de danger pour ceux et celles qui avaient eu le courage de créer une organisation CGT dans l’intérim, alors que ce secteur d’activité était encore illégal et qu’il n’existait aucun droit pour les salariés intérimaires. Face à l’urgence revendicative et soutenu par les secrétaires généraux de la CGT de l’époque, Georges Séguy et Henri Krasucki, le SNSETT-CGT se renforce, en occupant le terrain de la lutte.
Tout au long de ces quatre décennies, les hommes et les femmes qui sont passés par notre organisation ont contribué à faire avancer les luttes sociales. Les droits dont vous bénéficiez aujourd’hui, en tant qu’intérimaires et permanents d’agence, sont issus de cet engagement.
Dans ce combat contre la précarité, la CGT, en créant une organisation spécifique dans l’intérim et qui est encore unique aujourd’hui, a su prendre ses responsabilités vis-à-vis des salariés.